Originaire de France, cet ancien élève du célèbre sculpteur César, dont le nom et l'œuvre ont inspiré les prestigieuses distinctions françaises, œuvre depuis plusieurs années en Outaouais, à Bourget en Ontario. Créateur des emblématiques Totems en bronze patiné couleur vénitienne, il a conçu ces œuvres sur mesure pour le Festival du film de l'Outaouais. Depuis plusieurs années, ces prestigieuses sculptures sont remises aux récipiendaires lors du gala de clôture, célébrant l’excellence et la passion du cinéma.
Ces distinctions sont attribuées dans les catégories suivantes :
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Prix du public Michel Côté : remis au film préféré du public, en hommage au regretté Michel Côté.
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Prix du jury Hydro-Québec : attribué par un panel de cinq représentant·es de l’industrie du cinéma et de la télévision, ce prix récompense une œuvre qui se démarque par son originalité, sa maîtrise artistique et son impact.
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Prix de la critique : attribué par un comité de cinq représentant·es de la presse écrite et électronique.
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Prix de la Jeunesse : décerné par un jury composé d’étudiant·es en cinéma du niveau collégial et universitaire de la région de l’Outaouais, ce prix met en lumière la vision et la sensibilité de la relève face aux œuvres cinématographiques présentées.
La petite histoire de la création du Totem...
Tout comme le Lion de Venise, l’Ours de Berlin, la Palme de Cannes, la Vague de Bordeaux, la Coquille de San Sebastián, l’Oscar d’Hollywood ou encore le César de Paris, les Totems du Festival du film de l'Outaouais s’inscrivent dans une tradition où chaque distinction cinématographique porte une symbolique forte.
Le totem, ou ototeman, représente bien plus qu’un simple trophée. Il incarne le lien entre les individus, l’appartenance à un collectif, et l’esprit tutélaire qui marque le passage d’un état à un autre, un concept qui résonne avec l’initiation artistique et la reconnaissance d’un talent. À travers cette distinction, le festival célèbre les artistes qui façonnent le cinéma d’aujourd’hui et de demain.
Les Ojibwas, peuple établi aux abords des Grands Lacs nord-américains, s'expriment dans une langue algonquine où ototeman signifie bien plus qu’une simple relation : il évoque un lien profond entre deux personnes, qu’il soit de parenté, d’amitié ou de culture.
Dans l’émotion collective qui unit leur communauté, particulièrement lors des cérémonies et des projections célébrant leur identité, ils ont choisi d’ériger un symbole fort et significatif, porteur de leur passion et de leur héritage.
Plus qu’un simple animal, une branche ou un objet, le totem représente une identité, un ancrage dans la nature et un rapport unique au monde. Contrairement à l’idée que les sociétés dites primitives seraient figées dans un état de nature, le totémisme témoigne d’une pensée profonde et structurée, unissant l’individu à son environnement et à son groupe.
L’anthropologue Bronisław Malinowski suggérait que le choix du totem répondait à un besoin pratique, tandis que Claude Lévi-Strauss affirmait que « les espèces naturelles ne sont pas choisies parce qu’elles sont bonnes à manger, mais parce qu’elles sont bonnes à penser ».
Pour découvrir l’univers fascinant et singulier de l’artiste peintre et sculpteur à l’origine de ces créations exceptionnelles, suivez ce lien : https://pascaldemonsand.com/